"Si seulement" : Le bien et le mal des contrefactuels

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Feb 05, 2021

L'une de mes séries de films préférées de tous les temps est Retour vers le futur. Non seulement elle offre des aperçus passionnants de la mode des années 80, de la nostalgie des années 50 et du Far West américain, mais elle souligne aussi comment la modification d'un seul moment de l'histoire peut tout changer. Si ce film m'a montré quelque chose en tant qu'enfant, c'est que, contrairement à Marty McFly, je n'étais pas prêt à assumer la responsabilité d'un voyage dans le temps.

Bien que j'aie appris qu'il est préférable de ne pas modifier l'histoire, je pense souvent à la façon dont les scénarios passés auraient pu être différents, que ce soit dans mon propre passé ou dans l'histoire en général. Ces pensées sont appelées "contrefactuels" et constituent un sujet d'intérêt dans la littérature scientifique en raison de leur impact sur notre humeur et sur notre compréhension du monde.

Les contrefactuels sont "ce qui aurait pu être". Ce sont les chemins non empruntés ou les réalités alternatives. Le raisonnement contrefactuel est un processus mental omniprésent que nous développons entre 6 et 12 ans. Ce concept revient fréquemment dans les recherches en psychologie, en économie et en sciences politiques.1,2

Personnellement, je suis un fervent adepte de la contrefactualité. Je repense constamment à des événements passés en imaginant comment ils auraient pu être meilleurs, pires ou simplement différents. Pourtant, je me suis demandé s'il y avait un quelconque avantage à agir de la sorte. Ou est-ce que je ne fais que gaspiller une énergie mentale précieuse sur des scénarios qui ne se produiront jamais ?

La recherche permet de comprendre comment notre cerveau donne un sens au passé, pourquoi nous ressassons ce qui a déjà été fait et comment cela peut nous aider.

References

  1. Rafetseder, E. et Perner, J. (2012). Quand l'alternative aurait été meilleure : Le raisonnement contrefactuel et l'émergence du regret. Cognition & emotion, 26(5), 800-819.
  2. Rafetseder, E., Schwitalla, M. et Perner, J. (2013). Le raisonnement contrefactuel : From childhood to adulthood. Journal of experimental child psychology, 114(3), 389-404.
  3. Kahneman, D. et Miller, D. T. (1986). Norm theory : Comparing reality to its alternatives. Psychological review, 93(2), 136.
  4. Kahneman, D. et Tversky, A. (1982). The simulation heuristic. In D. Kahneman, P. Slovic, & A. Tversky (Eds.), Judgment under uncertainty : Heuristics and biases (pp. 201-208). New \brk : Cambridge University Press.
  5. Epstude, K. et Roese, N. J. (2008). The functional theory of counterfactual thinking. Personality and social psychology review, 12(2), 168-192.
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  8. Markman, K. D., Lindberg, M. J., Kray, L. J. et Galinsky, A. D. (2007). Implications of counterfactual structure for creative generation and analytical problem solving. Personality and Social Psychology Bulletin, 33(3), 312-324.
  9. Tracey, P., Phillips, N. et Jarvis, O. (2011). Bridging institutional entrepreneurship and the creation of new organizational forms : A multilevel model. Organization science, 22(1), 60-80.
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  11. Broomhall, A. G., Phillips, W. J., Hine, D. W. et Loi, N. M. (2017). La pensée contrefactuelle ascendante et la dépression : A meta-analysis. Clinical Psychology Review, 55, 56-73.
  12. Van Hoeck, N., Watson, P. D., & Barbey, A. K. (2015). Les neurosciences cognitives du raisonnement contrefactuel humain. Frontiers in human neuroscience, 9, 420.
  13. Williams, C. W., Lees-Haley, P. R. et Brown, R. S. (1993). Human response to traumatic events : An integration of counterfactual thinking, hindsight bias, and attribution theory. Psychological Reports, 72(2), 483-494.
  14. Effron, D. A. (2018). Cela aurait pu être vrai : comment les pensées contrefactuelles réduisent la condamnation des faussetés et augmentent la polarisation politique. Personality and Social Psychology Bulletin, 44(5), 729-745.
  15. Effron, D. (2018, 16 mai). Quand nous ne trouvons pas le mensonge immoral. Behavioral Scientist. https://behavioralscientist.org/when-we-dont-find-lying-immoral/

About the Author

Kaylee Somerville portrait

Kaylee Somerville

Staff Writer

Kaylee est assistante de recherche et d'enseignement à l'Université de Calgary dans les domaines de la finance, de l'entrepreneuriat et du harcèlement au travail. Forte d'une expérience internationale dans les domaines de l'événementiel, du marketing et du conseil, Kaylee espère utiliser la recherche comportementale pour aider les individus au travail. Elle s'intéresse particulièrement aux questions de genre, de leadership et de productivité. Kaylee a obtenu une licence en commerce à la Haskayne School of Business de l'université de Calgary.

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