Transformer l'empathie en solutions innovantes
Les gens ont commencé à parcourir l'internet à la recherche de moyens virtuels pour se connecter avec leurs amis et leurs proches. Les soirées Netflix, Animal Crossing et les appels Zoom font un excellent travail pour nous occuper, à ce qu'il semble. Mais lorsque les jours se transforment en semaines et les semaines en mois, le sentiment de solitude commence à se faire sentir. Nous commençons à regretter les restaurants branchés avec nos amis et les barbecues familiaux tant redoutés (mais finalement amusants).
Si vous vous êtes senti effrayé, isolé ou limité pendant cette quarantaine, je vous invite à explorer ces sentiments et à réfléchir à la manière dont ils peuvent vous permettre de mieux comprendre notre population vieillissante.
La solitude et l'isolement social sont des problèmes majeurs chez les personnes âgées.1 La solitude a été associée à divers problèmes de santé physique et mentale, notamment la dépression, la maladie d'Alzheimer et la mortalité due au cancer.2,3,4 De nombreuses études ont montré que la solitude pouvait augmenter le risque de mortalité prématurée chez les personnes âgées.5,6,7 Il suffit de dire que la solitude et l'isolement social ont une influence négative considérable sur la qualité de vie des personnes âgées, et que la situation actuelle ne fait qu'exacerber ce phénomène. Nous, les jeunes, ne pouvons qu'imaginer l'impact dévastateur de la pandémie actuelle sur les personnes vulnérables vivant dans des maisons de retraite et des centres de soins de longue durée dans le monde entier.
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About the Author
Neerjah Skantharajah
Neerjah est une chercheuse translationnelle en formation. Elle se passionne pour la démystification du monde de la recherche et l'extension de la portée des résultats scientifiques. Elle s'intéresse particulièrement au vieillissement de la population et à l'interaction entre l'art et les soins de santé. Elle poursuit actuellement une maîtrise en recherche translationnelle à l'Université de Toronto. Grâce à son projet de fin d'études, elle espère comprendre les besoins des personnes âgées et y répondre afin d'améliorer leur qualité de vie. Elle continue de s'immerger dans ce domaine en travaillant avec des organisations telles que Hospice Palliative Care Ontario et le BC Centre for Palliative Care.