3 Applications de l'économie comportementale dans le monde réel
En tant qu'économiste "débutant", avec un vaste bagage théorique, une soif de connaissances et l'impatience d'avoir un impact sur le monde, l'économie comportementale est devenue mon principal centre d'intérêt et ma passion.
Le problème est que la plupart des professionnels, en particulier les superviseurs et même les spécialistes des ressources humaines, ne peuvent pas vraiment comprendre comment l'économie comportementale s'applique à leur routine de travail. Il m'arrive même de me retrouver piégé dans la même fréquence de pensée.
Toutes les entreprises cherchent à réduire leur ratio coûts/temps/profit. Pour y parvenir, elles ont besoin d'informations et utilisent les études de marché et l'analyse des données comme principaux outils.
Un économiste comportemental est utile dans les deux domaines. C'est la raison principale pour laquelle ma mission principale est de comprendre l'application de l'économie comportementale dans le monde commercial.
Examinons trois applications utiles :
1) Les petites données sont les nouvelles grandes données
La recherche de 'Nextstage Evolution' a conclu, comme indiqué dans leurs profils Facebook et LinkedIn :
Les entreprises se rendent compte que les "big data" ne sont pas aussi utiles qu'on le leur a dit et que des ensembles de données plus petits etplus précis permettent de répondre aux questions plus rapidement et à moindre coût.
Dans ce cas, un économiste comportemental peut aider les entreprises à réduire leurs coûts et le temps qu'elles consacrent aux "big data". Dans ses recherches, il peut trouver les variables qui conduisent à ces "petites données" précises. Leur capacité à séparer les données est reflétée par un outil de l'économie comportementale, les "modèles conceptuels".
Le spécialiste des sciences comportementales Alain Samson, éditeur du "The Behavioral Economics Guide 2015", propose dans son guide d'utiliser ces modèles pour identifier des groupes de consommateurs, classés en fonction de leurs besoins et de leurs désirs.
Le facteur le plus important, dans ce cas, est la psychologie humaine.
Afin de classer ces groupes, les économistes comportementaux analysent les caractéristiques descriptives, telles que le sexe, le revenu, l'âge et l'éducation, et les dimensions comportementales, telles que les avantages, les taux d'utilisation et le statut de loyauté.
Les économistes comportementaux pourraient également appliquer efficacement l'analyse et la compréhension du comportement des consommateurs.
Il s'agit du comportement du consommateur face au vendeur ou du comportement du consommateur avant l'achat, selon les informations disponibles recueillies jusqu'alors. On pourrait également mettre davantage l'accent sur les résultats et les réactions des consommateurs existants après l'achat, afin de susciter des sentiments positifs (concernant la performance du bien) qui conduiront à un bouche-à-oreille supplémentaire et à une plus grande fidélité à la marque de l'entreprise.
2) Normes sociales et instincts de troupeau
La "théorie du coup de pouce" a été inventée et popularisée dans le livre de 2008, "Nudge : Improving Decisions about Health, Wealth and Happiness", écrit par les universitaires américains Richard H. Thaler et Cass R. Sustein.
Selon les auteurs (2008, page 6) :
"Un nudge [...] est un aspect de l'architecture de choix qui modifie le comportement des gens de manière prévisible, sans leur interdire des options ou modifier de manière significative leurs incitations économiques. Pour être considérée comme un simple coup de pouce, l'intervention doit être facile et peu coûteuse à éviter. Les nudges ne sont pas des mandats. Mettreles fruits à hauteur des yeux est un coup de pouce. Interdire la malbouffe ne l'est pas.
Les économistes et les psychologues se disputent encore sur l'application de cette théorie. Cependant, son essence peut être utilisée de manière pratique par les économistes comportementaux, en particulier lorsqu'il s'agit de termes de sciences comportementales, tels que "normes sociales" ou "normalisation sociale".
Selon Alan D. Berkowitz PhD, "The Social Norms Approach : Theory, Research and Annotated Bibliography" (2004, page 5) :
"L'approche des normes sociales stipule que notre comportement est influencé par des perceptions erronées de la façon dont les autres membres de nosgroupes sociaux pensent et agissent".
Selon Thaler (2008, p.182) dans la vie réelle :
"Les gens aiment faire ce que la plupart des gens pensent qu'il est juste de faire ; les gens aiment faire ceque la plupart des gens font réellement.
En tenant compte des idées susmentionnées, voici un exemple de la manière dont les économistes comportementaux et les spécialistes du marketing pourraient faire valoir leur point de vue en appliquant la "normalisation sociale" : "9 personnes sur 10 paient leurs impôts à temps".
3) Gros risques - gros gains
Les économistes comportementaux titulaires d'un doctorat ont la possibilité de mener des recherches sur le comportement et la prise de décision dans leur laboratoire. Bien qu'il s'agisse d'un excellent outil de recherche, il existe un inconvénient majeur (Alain Samson, 2015, p.15) : le manque de validation externe (venant de l'extérieur du laboratoire).
La recherche et les tests en situation réelle sont souvent utilisés pour résoudre ce problème, bien qu'ils soient généralement plus coûteux que ceux effectués en laboratoire. L'économie et les investissements comportent beaucoup de risques inhérents ; la réalisation d'expériences coûteuses, longues et hors laboratoire peut être un risque supplémentaire qu'une entreprise doit prendre afin d'améliorer ses performances et de surpasser ses concurrents.
Selon l'Indian Institute of Technology Kharagpur (Diploma in Applied Psychology - Consumer Behavior, ALISON - Free online learning), la compréhension du comportement du consommateur, et donc l'économie comportementale, est une science interdisciplinaire, car elle repose sur les domaines de l'économie, de la psychologie, de la sociologie, de la psychologie sociale et de l'anthropologie.
Par conséquent, les économistes comportementaux pourraient travailler en tant qu'analystes complets, s'occupant d'une grande variété de projets, en fonction des besoins de l'entreprise. Par conséquent, les entreprises pourraient potentiellement économiser des ressources humaines et de l'argent.
References
NextStage Evolution https://www.facebook.com/nextstagevolution
Alain Samson (2015), ‘The Behavioral Economics Guide 2015’ https://www.behavioraleconomics.com/the-behavioral-economics-guide-2015/
Richard H. Thaler and Cass R. Sustein (2008), ‘Nudge: Improving Decisions about Health, Wealth and Happiness’
Berkowitz, A. D. (2004). The social norms approach: Theory, research, and annotated bibliography.
Diploma in Applied Psychology – Consumer Behavior, ALISON – Free online learning https://alison.com/courses/diploma-in-applied-psychology-consumer-behavior/content
About the Author
Chronis Lalas
Chronis Lalas est un économiste comportemental en devenir qui effectue des recherches et publie des articles sur les applications de l'économie comportementale dans le monde réel. En tant que jeune économiste, sa vision est d'inspirer les étudiants et la jeune génération à mieux comprendre la prise de décision.