Comment les subventions temporelles ont permis d'augmenter l'utilisation d'engrais jusqu'à 11 %.
Résumé
Historiquement, l'utilisation d'engrais a été faible en Afrique, bien qu'il soit prouvé qu'elle est associée à une plus grande attention au désherbage, à de meilleures semences, à des pratiques d'irrigation améliorées, et qu'elle génère des retours sur investissement élevés.1 Cela s'explique en partie par le fait que les biais comportementaux conduisent à une préférence pour les gains immédiats plutôt que pour les investissements sur une plus longue période. L'adoption d'une approche comportementale permet de mieux résoudre ce problème, surtout si l'on considère que ce comportement est à l'opposé de ce que l'on s'attendrait à voir.
Duflo et les chercheurs ont créé trois implémentations du programme SAFI, toutes menées dans l'ouest du Kenya. Dans le cadre de ce programme, les agriculteurs se voient offrir une livraison gratuite d'engrais. La première condition est le programme tel qu'il est censé être exécuté au moment de la récolte. Dans la deuxième condition, le même programme est proposé au moment de la récolte, mais pendant la saison des fortes pluies. Enfin, le programme a été proposé avant le début de la récolte, ce qui a permis de vérifier si les agriculteurs étaient influencés par la présence.
Sources
- Duflo, E., Kremer, M., & Robinson, J. (2009). Nudging farmers to use fertilizer: Theory and experimental evidence from Kenya. National Bureau of Economic Research. https://doi.org/10.3386/w15131
- Duflo, E., Kremer, M., & Robinson, J. (2008). How high are rates of return to fertilizer? evidence from field experiments in Kenya. American Economic Review, 98(2), 482–488. https://doi.org/10.1257/aer.98.2.482