Pourquoi se souvient-on mieux des informations auxquelles on attache de l'importance que des informations que l'on répète ?

The 

Niveaux de l'effet de transformation

a expliqué.
Bias

Quels sont les niveaux de l'effet de transformation ?

L'effet des niveaux de traitement repose sur l'idée que la manière dont l'information est codée influe sur la façon dont elle est mémorisée. Le modèle des niveaux de traitement va à l'encontre de l'idée selon laquelle la simple répétition nous aide à retenir l'information à long terme. Il suggère au contraire que les informations encodées à un niveau plus profond, par le biais d'associations significatives, sont plus faciles à mémoriser.

Où ce biais se produit-il ?

Lorsque nous étudions pour un examen, il se peut que nous ayons beaucoup de mal à nous souvenir de certains termes qui ne nous sont pas familiers. Si nous essayons de nous souvenir du mot en le répétant, nous ne le traitons qu'à un niveau superficiel. En revanche, si nous associons ces termes à d'autres informations ou images, ils sont encodés à un niveau plus profond et il est plus facile de s'en souvenir.

C'est pourquoi une technique d'étude populaire consiste à créer des chansons ou des séquences qui lient les termes individuels à d'autres choses. Si vous étudiez pour un examen de biologie et que vous essayez de vous souvenir de l'ordre des taxons (domaine, royaume, phylum, classe, ordre, famille, genre, espèce), le simple fait de vous souvenir des mots dans cet ordre peut s'avérer difficile. En revanche, si vous vous souvenez d'un moyen mnémotechnique, c'est-à-dire d'un ensemble de lettres qui vous aide à vous souvenir de quelque chose, comme "Cher roi Phillip venu pour la bonne soupe", vous aurez plus de chances de vous souvenir de l'ordre des taxons pendant l'examen.

Effets individuels

Si nous ne sommes pas conscients de l'effet des niveaux de traitement, nous pouvons utiliser des méthodes moins efficaces que celles qui se concentrent sur la manière dont l'information est encodée pour tenter de retenir l'information.

On croit généralement que si l'on répète suffisamment une chose, on s'en souviendra. Cette croyance peut nous amener à utiliser des techniques d'étude telles que le "bachotage", qui consiste à réviser rapidement des informations juste avant un examen. Bien que cela puisse nous aider à mémoriser des informations à court terme, il est peu probable que cela nous permette d'acquérir des connaissances à long terme. Le bachotage consiste à revoir ses notes, ce qui permet d'encoder l'information de manière structurelle, c'est-à-dire par la façon dont elle apparaît. L'encodage structurel est considéré comme un niveau d'encodage superficiel.

L'effet des niveaux de traitement suggère qu'à long terme, la répétition est insuffisante pour la mémoire à long terme. Nous devons plutôt encoder l'information de manière sémantique, en la reliant à d'autres idées et connaissances. Cela permet d'encoder l'information à un niveau profond et constitue une technique d'étude plus efficace.

L'effet des niveaux de traitement ne concerne pas seulement les études. On nous demande quotidiennement de nous souvenir d'informations, parfois sous une forme aussi simple que le nom d'une personne que nous avons rencontrée. Le simple fait de répéter son nom peut conduire à des moments d'oubli embarrassants, car la répétition seule ne permet pas d'ancrer l'information dans la mémoire. En revanche, si nous associons le nom d'une personne à quelque chose de plus significatif, comme un passe-temps qu'elle partage avec nous, l'encodage se fait à un niveau plus profond et nous avons plus de chances de nous souvenir facilement de son nom.

Effets systémiques

Bien qu'individuellement, nous puissions utiliser des tactiques qui activent les niveaux de l'effet de traitement, souvent, la façon dont l'information est présentée n'est pas sous notre contrôle. Les années formatrices de notre vie sont consacrées à l'apprentissage à l'école et à l'université, et sans connaissance des niveaux de l'effet de traitement, les institutions risquent de ne pas être aussi efficaces qu'elles pourraient l'être pour s'assurer que leurs étudiants assimilent l'information pour en faire des connaissances.

Bien que l'encodage superficiel permette de retenir l'information suffisamment longtemps pour que les étudiants réussissent un examen, il est peu probable qu'ils se souviennent de cette information des années plus tard, lorsqu'ils en auront besoin pour un emploi. L'une des compétences que les établissements d'enseignement sont censés nous enseigner est la manière d'apprendre efficacement, afin que nous soyons prêts à continuer à apprendre tout au long de notre vie. Les écoles devraient donc s'assurer qu'elles enseignent à leurs élèves les meilleurs moyens possibles de retenir l'information, ce qui, selon l'effet des niveaux de traitement, consiste à encoder l'information à un niveau profond.

Pourquoi cela se produit-il ?

Les informations peuvent être encodées de multiples façons dans notre cerveau, ce qui influencera notre capacité à nous en souvenir plus tard. L'effet des niveaux de traitement prédit que lorsque l'information est encodée à un niveau profond, il est plus facile de s'en souvenir que lorsqu'elle est encodée à un niveau superficiel. Cela s'explique par le fait que si l'information est traitée à un niveau profond, elle a plus de sens pour nous.

Un niveau d'encodage superficiel se produit lorsque nous traitons des informations, telles que des mots, de manière structurelle, en fonction de leur apparence, ou de manière phonémique, en fonction de leur sonorité.1 Un exemple d'encodage structurel serait de se souvenir de la couleur d'un mot, et un exemple d'encodage phonémique serait de penser à la rime de ce mot.

Un niveau profond d'encodage se produit lorsque nous traitons l'information de manière sémantique, en l'associant à une émotion, une idée ou une connaissance antérieure.1 Un exemple d'encodage sémantique consisterait à déterminer la place d'un mot dans une phrase.

Pourquoi c'est important

Si la mémoire est affectée par la manière dont l'information est encodée, il est important que nous nous concentrions sur les moyens d'améliorer la manière dont nous encodons l'information. Connaître les niveaux de l'effet de traitement peut nous aider à améliorer notre façon d'enseigner, d'apprendre et d'étudier. La connaissance de l'effet peut donc conduire à des résultats d'apprentissage plus solides, ce qui est utile à la fois à l'école et dans le monde du travail.

L'effet des niveaux de traitement démontre que si nous associons une nouvelle information à quelque chose de significatif, nous avons plus de chances de nous en souvenir. Cette connaissance peut aider les enseignants ou les patrons à formuler leur enseignement de manière plus spécifique et plus pertinente pour leurs élèves et leurs employés.

Imaginons, par exemple, que Raj suive un cours d'économie et qu'il ait du mal à se souvenir de ce qu'est un "coût d'opportunité". Le coût d'opportunité est ce qui manque à quelqu'un lorsqu'il fait un choix plutôt qu'une autre solution.2 Cependant, cette définition n'a que peu de sens pour Raj. Son professeur, Mlle Maitland, voit qu'il a du mal et sait que Raj est passionné par les voitures. Pour aider Raj à encoder sémantiquement le terme "coût d'opportunité", Mlle Maitland lui demande quelles sont ses deux voitures préférées. Raj répond qu'il aime l'Audi A5 et la BMW X3. Mlle Maitland explique à Raj que s'il achetait l'Audi A5, le coût d'opportunité serait de rater la BMW X3.

Après cette explication, Raj a encodé le terme sémantiquement en l'associant à quelque chose de significatif pour lui. En raison de l'effet des niveaux de traitement, Raj serait plus susceptible de se souvenir du terme "coût d'opportunité" à une date ultérieure.

Comment l'activer

Étant donné que l'effet des niveaux de traitement est un biais cognitif qui peut conduire à des résultats souhaitables, nous devrions essayer de l'activer plutôt que de l'éviter. Pour qu'une information soit mémorisée à long terme, elle doit être encodée à un niveau profond, ce qui peut être réalisé en l'encodant sémantiquement.

Comme le montre l'exemple de la mémorisation de l'ordre des taxons, l'un des moyens d'encoder sémantiquement une information consiste à la relier à d'autres éléments d'information. Le moyen mnémotechnique "Dear King Phillip Came Over For Good Soup" relie chacun des taxons entre eux et l'ordre des taxons à une rime amusante. Une autre façon d'encoder sémantiquement une information est de la relier à quelque chose de significatif pour nous, comme le montre l'exemple où le professeur de Raj a relié le terme économique "coût d'opportunité" à sa passion pour les voitures.

D'autres moyens de donner un sens à l'information peuvent consister à essayer de l'expliquer avec nos propres mots, à faire des recherches par nous-mêmes plutôt que d'écouter les enseignants, ou à trouver des exemples concrets d'une théorie plutôt que de la lire dans un manuel.

Les informations sont également mieux retenues lorsque l'on y associe une émotion. Pour revenir à l'exemple de la mémorisation du nom d'une personne, nous pouvons essayer d'y associer une émotion afin de nous en souvenir. Par exemple, si nous rencontrons un garçon nommé Ryan pendant que nous nageons, nous pouvons essayer d'associer son nom au sentiment de bonheur que nous avons ressenti en nageant. Nous aurions ainsi plus de chances de nous souvenir du nom de Ryan plus tard que si nous avions simplement répété son nom.

Où tout a commencé

L'effet des niveaux de traitement a été proposé pour la première fois en tant que modèle par Fergus Craik et Robert Lockhart en 1972.3 Ces deux pionniers des sciences du comportement ont proposé ce modèle pour contrer la théorie dominante sur la mémoire, le modèle de mémoire à plusieurs niveaux, et il est rapidement devenu très influent pour la psychologie cognitive.

Le modèle à plusieurs étages de la mémoire suggère que la mémoire fonctionne de manière linéaire, passant de la mémoire sensorielle à la mémoire à court terme, puis à la mémoire à long terme. Selon ce modèle, pour que les informations passent de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme, elles doivent être répétées.

Craik et Lockhart estimaient que le modèle à plusieurs étages était insuffisant pour expliquer le fonctionnement de la mémoire. Dans leur modèle alternatif, ils suggèrent que l'information n'entre pas dans la mémoire de manière linéaire, mais que la manière dont l'information est traitée dans le cerveau correspond à un niveau de profondeur différent.3 Selon leur modèle, le simple fait de répéter une information ne l'inscrit pas dans la mémoire à long terme. Au contraire, l'information doit être codée de manière significative pour être enregistrée dans notre mémoire à long terme.

Les niveaux d'encodage superficiels se produisent lorsque l'information est encodée structurellement, par la façon dont elle apparaît, ou phonétiquement, par la façon dont elle sonne. La répétition de ces informations nous aide simplement à les retenir pendant une courte période, au lieu de les transférer dans notre mémoire à long terme.

Les niveaux profonds d'encodage se produisent lorsque l'information est encodée sémantiquement, en la reliant à d'autres mots, idées ou connaissances antérieures. Craik et Lockhart parlent alors de répétition élaborée, à la différence du modèle de mémoire à plusieurs étages, selon lequel toute forme de répétition permet de conserver les informations à long terme.

Exemple 1 - Santé mentale

Les personnes atteintes de schizophrénie présentent des troubles de la mémoire épisodique. La mémoire épisodique est une sorte de mémoire à long terme qui permet de se souvenir d'événements quotidiens en fonction du lieu, du temps et des émotions.

Avec une équipe de chercheurs, John D. Ragland, professeur au département de psychiatrie et des sciences du comportement, a voulu examiner si les patients atteints de schizophrénie pouvaient améliorer leur mémoire grâce à des stratégies d'organisation basées sur les niveaux de l'effet de traitement.4

Pour l'encodage superficiel, on a demandé aux patients si les mots apparaissaient en majuscules ou en minuscules, une forme d'encodage structurel. Pour l'encodage profond, on demandait aux patients si les mots étaient concrets ou abstraits, une forme d'encodage sémantique. Ensuite, 40 des mots qu'un patient avait vus ont été mélangés à 20 nouveaux mots, et on a demandé aux patients si le mot était un stimulus nouveau ou ancien. Le temps nécessaire aux patients pour prendre chaque décision a également été enregistré.

Les chercheurs ont constaté que les patients se souvenaient plus rapidement et plus précisément des mots qui avaient été encodés à un niveau profond. Les chercheurs ont conclu que lorsque les patients atteints de schizophrénie n'ont pas à réfléchir à la manière d'organiser eux-mêmes les données et qu'ils sont aidés par l'effet des niveaux de traitement, leur mémoire épisodique s'améliore.

Cette étude soutient l'effet des niveaux de traitement par rapport au modèle de mémoire à plusieurs niveaux. Les patients n'ont vu chaque mot qu'une seule fois, mais ont pu se souvenir de certains mots mieux que d'autres. Ces mots étaient ceux qui avaient été encodés à un niveau profond, ce qui suggère que le souvenir est affecté par la répétition de l'élaboration plutôt que par la répétition seule.

Exemple 2 - Faux souvenirs

Alors que de nombreuses recherches ont été menées sur la manière dont l'encodage à un niveau profond ou superficiel affecte la rétention des informations, la psychologue Maria Soledad Beato et son équipe ont voulu vérifier si l'effet des niveaux de traitement se vérifiait encore pour les faux souvenirs5.

Les faux souvenirs sont des souvenirs dont on nous fait croire qu'ils se sont produits alors que ce n'est pas le cas. Dans les études, on y parvient parfois par la suggestibilité, en donnant aux participants des informations plausibles. On peut présenter aux participants un certain nombre de mots comme "lune", "obscurité" et "étoiles", ce qui les amène parfois à se souvenir faussement d'un mot non présenté comme "nuit" lors d'une tâche de remémoration ultérieure. Le mot "nuit" peut également être considéré comme un leurre critique.

Dans son expérience, Mme Beato a montré aux participants des groupes de mots auxquels correspondaient des leurres critiques. Les participants devaient soit créer une image mentale du mot, ce qui est une forme d'encodage sémantique, soit demander si le mot contenait un "o", ce qui est une forme d'encodage structurel.

Beato a constaté que les participants se souvenaient des mots qui avaient été encodés à un niveau profond 85,4 % du temps contre 71,2 % du temps lorsque les mots avaient été encodés à un niveau superficiel. Cependant, l'effet des niveaux de traitement n'a pas fait de différence significative sur le nombre de leurres critiques dont les participants se sont faussement souvenus.

Cette étude apporte la preuve de l'effet des niveaux de traitement et montre également qu'il n'affecte notre mémoire que pour les informations que nous avons réellement traitées, plutôt que de créer de fausses traces, même si l'encodage sémantique nous demande de relier de nouvelles informations à d'autres informations.

Résumé

Qu'est-ce que c'est ?

L'effet des niveaux de traitement est l'effet que les différentes formes d'encodage ont sur la mémoire. Lorsque l'information est codée sémantiquement, par association avec d'autres informations, il est plus facile de s'en souvenir ultérieurement que lorsque l'information est codée structurellement ou phonétiquement, par la façon dont elle apparaît ou sonne.

Pourquoi cela se produit-il ?

L'effet des niveaux de traitement est dû au fait que notre cerveau se souvient plus facilement des informations encodées à un niveau profond. L'encodage sémantique est considéré comme un niveau profond parce qu'il associe de nouvelles informations à des émotions, des idées et des connaissances existantes, créant ainsi une trace mnésique plus importante.

Exemple 1 - Santé mentale

Les patients atteints de schizophrénie ont plus de mal à se souvenir correctement des événements de la vie quotidienne. En présentant l'information aux patients schizophrènes d'une manière qui leur demande de l'encoder profondément, par exemple en leur demandant si un mot est concret ou abstrait, les patients n'ont pas à gaspiller leurs efforts à essayer de trouver leurs propres stratégies d'organisation. Ils peuvent ainsi se concentrer sur l'encodage de l'information, ce qui améliore leur mémoire épisodique.

Exemple 2 - Faux souvenirs

Bien que l'encodage profond nous demande d'associer de nouvelles informations à des idées et connaissances préexistantes, les chercheurs ont constaté que l'encodage profond ne crée pas plus de faux souvenirs que l'encodage superficiel. En revanche, il nous aide à mieux mémoriser les vrais souvenirs.

Comment l'activer

Pour bénéficier de l'effet des niveaux de traitement, nous devons encoder l'information à un niveau profond. L'encodage sémantique est un niveau profond d'encodage et peut inclure la mise en relation de nouvelles informations avec d'autres connaissances, avec des moyens mnémotechniques, avec nos passions ou nos émotions.

Références

  1. Mcleod, S. (2007). Levels of processing. Simply Psychology. Retrieved July 27, 2020, from https://www.simplypsychology.org/levelsofprocessing.html
  2. Investopedia. (2003, November 24). Understanding opportunity cost. Retrieved July 27, 2020, from https://www.investopedia.com/terms/o/opportunitycost.asp
  3. Craik, F. I., & Lockhart, R. S. (1972). Levels of processing: A framework for memory research. Journal of Verbal Learning and Verbal Behavior11(6), 671-684. https://doi.org/10.1016/s0022-5371(72)80001-x
  4. Ragland, J. D., Gur, R. C., Valdez, J. N., Loughead, J., Elliott, M., Kohler, C., Kanes, S., Siegel, S. J., Moelter, S. T., & Gur, R. E. (2005). Levels-of-Processing effect on Frontotemporal function in schizophrenia during word encoding and recognition. American Journal of Psychiatry162(10), 1840-1848. https://doi.org/10.1176/appi.ajp.162.10.1840
  5. Beato, M. S., Boldini, A., & Cadavid, S. (2012). False memory and level of processing effect. NeuroReport23(13), 804-808. https://doi.org/10.1097/wnr.0b013e32835734de
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